Mardi 5 avril
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J'avais cueilli à l'aube triomphante la rose blanche d'une infante
Et je te l'avais offerte tendrement sur la coupole de ma main ouverte
Comme un cher trésor que j'aurais volé à un temple d'or
Mais tu l'as laissée là, comme si elle n'existait même pas
Alors que moi pour tout cet amour de toi,
Un jour, J'ai fait mourir le soleil de froid.
Antonia de la Torre
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AU SOIR QUI S'AVANCE
CET AMPLE SOUVENIR D'ELLE
Par mort-soleil
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Mardi 5 avril
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ÊTRE SANS TOI ET RESTER GLACÉE LÀ
A SEULEMENT ME SOUVENIR DE TOI.
ETRE PRISE D'UNE MORT LENTE QUI TARDE À
VENIR
ET PUIS ALORS GÉMIR DE TROP TARDER
À MOURIR.
DÉCHIRER LE CIEL EN GRIFFANT LE SILENCE
ET PLEURER SUR TA TROP GRANDE ABSENCE
BELLE STATUE DE GLACE
ELLE
MAIS QUI N'A PLUS SA PLACE.
NE PAS POUVOIR ME TUER POUR ALLER LA OU TU ES
MAIS
BIEN SUIVRE TON CHEMIN POUR ALLER JUSQU A MA FIN
AME SOEUR ET ANGE AU CIEL TU M ATTENDS JE LE SAIS ET TU REPRENDRAS MA MAIN. ALORS ENSEMBLE DE NOUVEAU NOUS IRONS NOUS ASSEOIR A L OMBRE DES VALLEES DEVISER
TRANQUILLES ET HEUREUX SOUS QUELQUE NOUVEAU CIEL
TU M ATTENDS JE LE SAIS ET MOI JE N AIME QUE TOI
PERDUE DANS CE GRAND VIDE peuplé d'insignifiance.
regarde-les comme ils rient
comme s'ils ne savaient pas qu'ils vont mourir aussi.
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Par mort-soleil
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Mardi 5 avril
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16:11
UN JOUR , TU SAIS...
UN JOUR MAUDIT D'AVANT L'AUTOMNE
OÙ POUR TOUJOURS LE GLAS RÉSONNE.
CE JOUR LÀ DE TA MORT
CE JOUR LÀ MAUDIT OÙ JE NE TE VERRAI PLUS
LE CIEL DESHABITÉ RÉSONNERA POUR LONGTEMPS
DU FRACAS DE SES RUINES AU SILENCE TERRIBLE.
CE JOUR LÀ TU VOIS IL Y AURA DU NÉANT ET IL Y AURA DU GRIS.
MAINTENANT TU VOIS LES RUES SONT DÉSERTES ET LE MONDE EST DÉTRUIT.
Antonia de la Torre
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