LA MORT SOLEIL
La fine dentelle d'une mousse froissée
Pleure sur un ange blanc à l'aile fracassée
Et cisèle dans l'air une fine arabesque jaspée
A la couche glaciale de l'enfant enterrée.
Son prénom s'est évanoui depuis déjà longtemps
Qui l'enneige endormie sur les flocons du temps
Et j'ai rêvé à ce cadeau d'un berceau embrumé
Qui la fera alors jeune princesse d'un palais éthéré.
Car il n'est pas de granit blanc au mica assez beau
Pour l'emmurer dans la chappe marbrée d'un tombeau.
Hélas c'est la tombe ruinée d'un amour oublié
Un royaume givré dans le brouillard irisé
Tout scintillant d'une chaude lumière dorée
Aux gouttes voilées d'une lune empourprée.
Antonia de Réus de la Torre
La Romanerie
Derniers Commentaires