LA MORT SOLEIL
A pas lents et l'âme rentrée, je me suis approchée
Doucement triste d'être si près de toi
Et de ne pas pouvoir te toucher.
Depuis lors le temps a passé vois-tu
Sur les tristes aubes améthystes.
Qui ont jeté le voile sur le violent chagrin.
Nos ombres sont belles maintenant tout au loin.
Vois et regarde comme elles chuchotent entre elles
La tête recourbée sur quelque ardent secret
Heureuses et paisibles de s'être retrouvées.
Je les aime ces ombres, je les regarde souvent
Lentement elles passent en se tenant la main
Sereines et tranquilles le long des rues pavées.
Sur les dalles de pierre, je revois les traces de nos pas.
Et contre les ogives de verre,j'entends encore le son de nos voix
Elles n'ont pas peur du lendemain ces ombres douces qui passent
Pour toujours elles courent et se poursuivent dans les rais du soleil.
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Les jours sont les mêmes d'alors et il fait toujours aussi beau dehors.
Je suis revenue, tu sais, poursuivre le chemin jusqu''en haut de la tour
Et très lentement j'ai refait tous les pas qui nous menaient jusque là.
Pour me souvenir de toi en mettant mes pas dans les traces de nos pas.
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Comme nous étions heureux alors et comme nous étions beaux.
Dans ces rues étroites et flamboyantes des beaux villages anciens
C'est avec toi que je suis; c'est toi que je vois dans le visage des autres.
C'est ton ombre qui passe et tes yeux d'ambrairain qui me sourient encore.
Ce sont tes beaux cheveux blonds qui étincellent toujours dans les ors du soleil.
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je les touchais si souvent et je t'aimais tellement.
Le savais-tu seulement? Que tu étais mon dieu vivant.
***
Je peux partir maintenant.
Toute pleine de toi.
Je t'emporte avec moi.
Quand pour toujours je nous laisse là. Les clairs amants impalpables.
Inamissibles. Nous sommes immanents dans ce village des ombres.
Pour toujours inclus dans cet univers parallèle des amoureux solitaires.
Où es-tu maintenant et à qui tiens-tu la main?
Tu sais aujourd'hui Je nous aime pour deux.
Un jour,
je prendrai moi aussi ce chemin difficile qui mène jusqu'à toi.
Il me tarde tu sais car moi sans toi ce n'est même plus moi.
J'ai appris qu'ils t'ont tué. Je ferai ce qu'il faut.
Que dieu m'aide à te venger puisqu'il ne t'a pas protégé.
Qu'il me laisse le temps. Qu'il me donne ce temps.
Je les ferai souffrir en regardant ton image
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Ils sont tous seuls au monde, les amants égarés
Dans cet univers figé qui n'appartient qu'à eux.
Plus personne ne rentre.
C'est un endroit fermé.
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La vie est redevenue belle sans toi car tu sais maintenant je te porte avec moi
Et où que j'aille tu es à l'intérieur de moi
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