LA MORT SOLEIL
Un jour, le visage se brisera et l'image se perdra.
Dans le cimetière désert où jamais personne ne va
Il y a un ange triste et infant qui repose sur toi.
Ses ailes sont clouées; il dort sur une croix.
L'âme lointaine et le regard détaché,
Des gens passeront et le regarderont.
Alors, ils diront: voyez comme il pleure
L'ange blanc du tombeau au visage brisé. .
Làs, il s'en est allé maintenant rejoindre son amour
L'ange du tombeau qui ne pourra plus jamais parler.
De cette peine immense bien trop lourde à porter.
Toute seule à jamais à dévastée par l'effarante douleur.
Cet ignoble et terrifiant malheur d'une mort annoncée.
Contre l'arête du marbre opaque et tremblant,
Elle se presse maintenant une fleur dans la main
Semblant vouloir rentrer Traverser elle aussi
Jusqu'au bout ce sombre mystère du couloir infini.
Une fleur, pauvre fleur
Comme un bâteau sanglant le long de l"océan
Une fleur, douce fleur
Comme une caresse chaude des pétales ardents
Le cadeau sublime de la ridicule impuissance.
Comme le lien ténu de la vie au néant.
Un baiser dans le vent.
Une larme d'argent.
Dans les solitudes glacées de ces hivers profonds
Où se noient tristement les larmes des amants
Leurs mains se sont mêlées à leurs regards glacés
Pour jamais prisonniers des caprices du temps,
Qui les tient immobiles sur les rivages tremblants.
Evanescents et glorieux dans les errances des vents.
Séparés pour longtemps de chaque côté du néant.
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Ils se sont regardés si longtemps et si fort,
Tristes et sérieux sans se dire les mots.
Voilà, c'était la fin et Lui il est déjà loin.
Reine des caveaux, elle reste là, seule maintenant,
Dans les sables mouvants de l'éternel printemps.
Où ils auront pour toujours leur vingt ans d'avant.
Antonia de Réus de la Torre pour MARC
A l'ample douleur des sables infinis.
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