LA MORT SOLEIL
C'est une tombe effacée, à fleur de terre,
A peine renflée au lit froid d'un cimetière
Plus rien que la trace légère d'un souvenir
Seulement une empreinte qui va aussi mourir.
Abandonnée des vivants à sa décrépitude
Dans un petit coin désespérant de solitude
Loin là bas, tout au fond de l'allée déserte,
Gît l'ombre évanescente de son corps inerte.
Pas de fleurs qui éclairent sa longue tristesse
Aucune main adoucie venant offrir sa caresse
Plus personne ne vient la bercer de sa voix.
Et nulle couronne pour embrasser cette croix.
Antonia de Réus de la Torre
La Romanerie
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