LES AUBES AMETHYSTES

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Le temps a passé vois-tu sur les aubes améthystes 

 

Qui ont peu à peu jeté le voile sur le violent chagrin.

 

 

 

Nos ombres sont belles maintenant tout au loin.

 

Vois et regarde comme elles chuchotent entre elles,

 

La tête recourbée sur quelque ardent secret.

 

Heureuses et paisibles de s'être retrouvées.

 

                       ***

 

Je les aime ces ombres, je les regarde souvent.

 

Lentement elles passent en se tenant la main

 

Sereines et tranquilles le long des rues pavées.

 

Jusqu'en haut de la tour du petit  village ancien.

 


 

 

Sur les dalles de pierre, je revois toujours les traces de nos pas

 

Et contre les ogives de verre j'entends encore le son de nos voix

 

Elles n'ont pas peur du lendemain ces ombres douces qui passent

 

Pour toujours elles courent et se poursuivent dans les rais du soleil.

 

 

Les jours sont les mêmes d'alors et il fait toujours aussi beau dehors.

 

Je suis revenue tu sais poursuivre le chemin jusqu'en haut de la tour

 

Et très lentement j'ai refait tous les pas qui nous menaient jusque là.

 

Pour me souvenir de toi en mettant mes pas dans les traces de nos pas.

 

Comme nous étions heureux alors et comme nous étions beaux. 

 

Dans ces rues étroites et flamboyantes des beaux villages anciens

 

C' est encore avec toi que je suis et tu me  prends dans ses bras.

 

Et c'est toujours Toi Ange que je vois dans le visage  des autres. 


 

 


Je suis venue te chercher  au fond de ces allées

 

Sur le vieux banc de bois noyé de feuilles mortes

 

A la  source d'eau claire de la  fontaine rouillée

 

Sur le  pas de cette église où nous aimions venir.

 



Tout au fond de ce temps qui n'appartient qu'à nous

 

Je nous ai retrouvés tous les deux  beaux comme avant 

 

Et j'ai pu dire adieu tendrement à nos si belles années.

 

J"avais besoin de ce temps pour être  encore  avec toi.

 

 

 

Maintenant, je nous  laisse là mais je t'emporte avec moi

 

Et où que je sois  pour toujours  tu resteras près de moi.

 

Quand les autres m'ennuient par leur présence trop fade.

 

Qu'ils ne sont plus que des ombres sur les murs du néant.

 

 

Antonia  de la Torre

 

Extrait du recueil: Le Poème d'Ambre 

 

Montcuq le 1er Avril 2014

 


 

 

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